La chouette Effraie des clochers par Pat
Longueur: de 29 cm à 44 cm
Envergure: de 85 cm à 107 cm
Poids: de 190 gr à 700 gr
Longévité: jusqu'à 10 ans
Peuplant tous les continents à l'exception de l'Antarctique, la chouette effraie habite les espaces dégagés sous des climats chauds ou tempérés.
Avec sa face particulière et ses grands yeux noirs, la chouette effraie est plus nocturne que les autres chouettes ou hiboux, elle fait aussi partie des oiseaux les plus répandus dans le monde et c'est la seule à crier lorsqu'elle vole.
Chausseur nocturne hors pair, elle capture des petits oiseaux, poissons, souris, campagnols ou chauves-souris. Son ouïe exceptionnelle lui permet de repérer ses proies au seul "bruit" de leur grignotement ou pépiement. Ce sont ses larges disques faciaux qui agissent comme une parabole et réfléchissent les sons vers les oreilles.
Elle vole toujours à faible hauteur ou sur place, écoute puis fonds sur sa proie les pattes en avant, la saisit et la tue avec ses griffes. Elle avalera son repas en entier et régurgitera plus tard une boulette d'os, de peau et de poils.
Les couples d'effraie sont unis pour la vie. Ils construiront leur nid dans un trou d'arbre, une grotte ou une grange voire même les clochers (d'où son nom d'effraie des clochers).
Si les rongeurs – leur mets favori – abondent, les effraient peuvent nicher deux fois dans l'année.
La femelle choisira le coin le plus sombre du nid pour pondre de 4 à 7 œufs. Ils seront pondus à des intervalles de deux ou trois jours, permettant d'échelonner les naissances qui interviendront au bout d'un mois. Les premiers nés sont ceux qui auront le plus de chance de survie, ce sont les premiers nourris. Les parents devront faire d'incessants voyages pour nourrir les petits, véritables affamés. Les plus jeunes mourant souvent de faim, il seront alors mangés par les aînés…
Espèce protégée dans de nombreux pays, sa population a malgré tout fortement chuté au cours du siècle dernier, dû à la disparition de granges et vieux bâtiments agricoles détruits au profit d'installations plus modernes. La culture intensive a également fait décroître la population de rongeurs et l'usage de pesticides a fragilisé la structure des coquilles d'œufs qui se brisent avant le terme du développement des oisillons.