Norvège - 1ère partie
Me voici de retour! La destination de mes rêves dont nous vous avions parlé dans notre dernier article était…
Pour ceux qui ne reconnaissent pas ce drapeau, il s'agit de celui de la Norvège, pays que je rêvais de découvrir depuis des années. On ne va pas se lancer ici dans un débat philosophique sur la nécessité ou non de réaliser ses rêves, toujours est-il que têtue comme je le suis ce voyage était une idée fixe et pessimiste comme je peux l'être aussi, je pensais ne jamais pouvoir le réaliser. Mélangez le tout et obtenez un départ le 27 juillet du port de Zeebrugge en Belgique ;-)
Après 1 jour et demi de navigation, Stavanger fut notre première étape.
N'ayant pas visité la ville à proprement parler - il fallait faire un choix dans les possibilités d'excursions et mon choix s'est porté sur le Lysefjord – je vous en brosse malgré tout un petit portrait :
C'est la quatrième ville du pays en terme de population (+/- 117.000 habitants).
Au niveau historique, ce village va acquérir son statut de "ville" au moment de la construction de sa cathédrale en 1125.
Elle est aujourd'hui la capitale de l'industrie pétrolière de la Norvège.
Stavanger compte un quartier dit traditionnel et un autre plus moderne et vu du port, nous sommes visiblement situés à mi-chemin entre les deux.
Le Lysefjord est un des fjords les plus connus et visités de Norvège. Son nom signifie "fjord de la lumière".
Bien que cette journée n'en fut pas une illustration très fidèle et qu'un grand éclat de soleil ou de lumière me l'aurait certainement fait voir sous un œil bien différent, j'ai néanmoins été ravie de le découvrir sous un angle brumeux, avec des nuages descendant aussi bas qu'on ne voyait pas la cime des falaises.
Cela rajoutait à son côté mystérieux, donnait une impression de partir à la totale découverte sans savoir où celle-ci nous menait.
Long de 42 km, ce fjord est bordé de hautes falaises atteignant jusqu'à 1000 m.
Le pont du Lysefjord a été construit entre 1995 et 1997. Il fait 640 m de long. Ses pylônes mesurent 102 m et il permet le passage de bateau jusqu'à 50 m de hauteur en son point le plus central.
De nombreuses cascades dévalent des rochers. Nous nous sommes approchés de celle-ci à un point tel que le commandant a prié les photographes présents à l'avant du bateau de bien vouloir reculer car nous entrions dans la cascade…!! Et ce fut donc le repli général vers l'intérieur tout en protégeant les appareils en criant et riant. En fait le bateau s'était juste collé à la cascade afin d'y récolter un seau d'eau, nous avons pu ainsi déguster la pureté de cette eau… agrémentée d'un "soupçon" d'Aquavit!
Le Lysefjord est également très connu pour abriter le rocher de la Preikestolen (chaire à prêcher) de forme plate d'environ 25 m sur 25 m et culminant à 600 m d'altitude. Malheureusement ici à cause de la brume, on n'arrive pas à l'apercevoir.
Un peu frustrant mais à y réfléchir, cela devait être encore plus frustrant pour les braves touristes ayant voulu grimper là-haut (comptez 3 à 4 heures de marche à travers des rochers, des lacs, de la végétation), ils y voyaient certainement encore moins que nous…
Je reviens à ce que je disais à propos de Stavanger et de son statut de capitale de l'industrie pétrolière car le pétrole a radicalement changé la vie de la Norvège et notre guide dans le Lysefjord nous a raconté le jour où ce pays a vu son avenir transformé.
Nous sommes dans les années 1960, une rumeur circule dans le pays depuis quelques temps concernant la présence possible de pétrole sous ses terres; rumeur à laquelle il ne fut jamais donné un grand intérêt étant donné le peu de certitude.
De plus le pays est un des pays les plus pauvres d'Europe et l'idée de commencer de grands travaux de forage est totalement exclue faute de moyens. Comme nous l'a dit notre guide, âgée d'une quarantaine d'années, "nos parents ont eu faim, très faim".
La rumeur faisant place à des études plus poussées, les Norvégiens acceptent finalement l'aide des Etats-Unis qui acheminent sur place une plate forme de forage en droite ligne du Mexique.
Malgré plusieurs essais, il fallait bien se résoudre à l'évidence, à part quelques gouttes, aucune source de pétrole n'est découverte.
Et puis finalement, le 23 décembre 1969, veille du renvoi de plate forme au Mexique, après un ultime essai, le pétrole jaillit!
Dès ce jour, la Norvège devint riche, très riche et peut dès lors regarder l'avenir avec beaucoup plus d'optimisme.
C'est ainsi qu'à Stavanger, lorsque vous partez faire une excursion dans le Lysefjord, vous longez des bâtiments un peu étranges qui abritent… le musée du pétrole pardi!
