Un matin au réveil... par Astrid
Et soudain, le grand froid!
Voilà le spectacle qui s'est offert à moi dès jeudi dernier.
Rien d'extraordinaire me direz-vous par cette saison bien que la neige se fasse un peu plus rare chaque année. Surtout en Belgique et particulièrement dans ma région où – bien que nageant en pleine crise économique – l'industrie et sa pollution constituent toujours un excellent barrage aux hivers blancs.
Et puis de toute façon, février n'a jamais annoncé le printemps nous sommes bien d'accord.
Ce qui est moins banal c'est qu'à 4 km à l'entour de la ville… ben y avait pas un flocon de neige, même pas un mm²!
Que s'est-il passé? Vous le croirez ou non mais… vive la pollution!
Je vous épargnerai les termes techniques typiquement météorologiques que je suis de toute façon incapable de vous expliquer dans les détails, mais sachez que la pollution de mes chères usines a pris l'air froid en otage et l'a maintenu à une très basse altitude ce qui fait que le gel qui était déjà présent la veille pendant la journée est resté.
En soirée, une petite neige est tombée et le gel toujours présent a littéralement cristallisé et figé sur place tout ce qui peut compter comme arbre et végétation dans la ville, recouvert les trottoirs, les toits des bâtiments et pris les habitants par surprise dès leur réveil.
Vous avez donc devant vos yeux une vraie neige, bien blanche mais aussi… bien polluée!
Phénomène on ne peut plus rare, en 30 ans je n'avais jamais vu une féerie pareille. Un vrai décor de Noël un peu en retard mais tellement beau! Et qui change radicalement l'image qu'on peut se faire de ma ville.
Ces photos ont été prises le lendemain car… ben quand je vais au boulot je ne pense pas forcément à prendre mon appareil photo.
Les camions de sel avaient déjà fait leur travail et la nuit de jeudi à vendredi ayant été un peu plus douce, la neige n'a pas daigné repointer le bout de son nez.
Lucky Luke et Jolly Jumper, ça n'a pas l'air de les avoir perturbés...
Que font-ils là? Il faut savoir que Charleroi est la capitale de la BD. C'est plus précisément à Marcinelle, dans les locaux de la maison Dupuis que Spirou et beaucoup d'autres ont vu le jour.
Il faut donc s'imaginer le spectacle de la veille un rien plus blanc, plus glissant aussi car tous les piétons se sont livrés à des figures de style dignes d'un championnat pour regagner ou les écoles ou les bureaux en tentant de s'accrocher à tout ce qui pouvait paraître stable.
Voilà ce que je voulais partager avec vous aujourd'hui.